Mars 2021 : L’écoféminisme à l’échelle communale uccloise

Publié le 8 mars 2021
Rédigé par 
blaise.godefroid

Il aura donc fallu qu’une toute jeune dame, Greta Thunberg, du haut de ses 16 ans, vienne en 2019 à la Tribune de l’Assemblée Générale annuelle de l’ONU consacrée à l’urgence climatique, pour qu’une réelle mobilisation citoyenne se structure à l’échelle mondiale. Opportunisme, totale efficacité ? La question mérite d’être évoquée d’autant que de très nombreux travaux scientifiques ont préalablement souligné et démontré que nous sommes face à une crise écologique majeure et nous questionnant sur les dangers de survie de l’humanité. Mais est-ce vraiment étonnant qu’une (jeune) femme ait pu ainsi incarner ce combat? Certainement pas car l’analyse écoféministe offre une perspective critique intéressante pour comprendre la double domination exercée par les hommes sur les femmes et sur la nature.

Cette réflexion est née, dans les années septante; les premières écoféministes étant pacifistes et luttant contre la destruction et la pollution de l’environnement, pointent de facto  les liens indissociables entre la domination des femmes et de la nature ou entre économie écocide et patriarcat tout en plaidant à la fois pour la justice sociale et contre les inégalités écologiques. Dans la dynamique de convergence des luttes, le mouvement intègre notamment les questions raciales, décoloniales, classistes ou encore LGBTQIA+

La toute récente Tribune a voulu vous informer de l’importance du budget sensible au genre dans son application budgétaire communale. Ecolo est fondamentalement et historiquement attaché à la défense du combat des femmes dans tous les processus organisationnels, d’où l’importance de se munir d’outils structurels dans tous les domaines. L’écoféminisme offre une autre vision du pouvoir : non pas un « pouvoir sur », orienté à la domination et à la compétition mais un « pouvoir avec », identifié à la coopération où chaque personne apporte sa participation et ses ressources.  Ce pouvoir-là, équivaut à la capacité d’effectuer des changements et à une dynamique de synergie. De là, la nécessité de concevoir une nouvelle conception du pouvoir, à développer les diverses formes de participation citoyenne et viser la transversalité entre les services et échevinats communaux.

L’écoféminisme s’appuie sur une éthique du prendre soin, du faire vivre et grandir : le soin aux autres, à l’environnement et à notre société. Si le soin est traditionnellement associé aux femmes, en référence à l’importance de leur rôle dans les tâches domestiques, l’écoféminisme veut ouvrir l’éthique du soin au monde et donc … aux pratiques politiques. Cette attention aux plus fragiles peut se traduire de manière très concrète en sécurisant les usager.ère.s les plus faibles de l’espace public. Enfin, au cœur de ce projet, on trouve l’autonomisation et  l’empouvoirement des femmes et des minorités sociales, en développant le sentiment de confiance et d’autonomie, ce qui se décline, par exemple, par des ateliers d’autodéfense, de création artistique, de formation au numérique (pour les senior.es), d’aide spécifiques pour les femmes rentrantes sur le marché de l’emploi…

Afin de mieux comprendre l’important travail qu’effectue en ce sens, tous nos mandataires,  pour en discuter ou pour découvrir d’autres avancées exemplaires et en attendant de bientôt nous retrouver à nos apéros verts, faites nous signe via : https://uccle2024.ecolo.me/. Et pour mieux comprendre l’écoféminisme : Etre écoféministe Théories et pratiques de Jeanne Burgart.

Vos conseiller.es communaux :

Aleksandra Kokaj, Laurence Vandeputte, Valérie Gillès de Pelichy, Cécile Egrix, Caroline Van Neste, Blaise Godefroid, Björn Becker, Jean-Pierre Colin et Pierrot Desmet

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