L’accès à un logement digne, sain, au loyer abordable et bien isolé est de plus en plus difficile alors que les prix de l’immobilier augmentent plus rapidement que les revenus. Uccle est loin d’atteindre les 15% de logements à finalité sociale avec plus de 50.000 candidat·e·s en attente à Bruxelles. Dans un avenir proche, il y aura plus de canicules et de risques d’inondations. La perte de biodiversité – pourtant essentielle à notre existence – augmente. Maintenir des espaces verts rendant des bénéfices sociaux et sanitaires ainsi que les écosystèmes en place est essentiel, notamment à Uccle qui est un réservoir de biodiversité pour Bruxelles. 

C’est pourquoi Ecolo est favorable à l’augmentation du nombre de logements sociaux en privilégiant la construction de la ville sur la ville. Nous pensons que le développement du territoire doit protéger les habitant·e·s des fortes chaleurs et des inondations. Et si nous voulons la création de logements sociaux sur l’ensemble du territoire (et non dans un même et unique zone) pour créer de la mixité, celle-ci ne doit pas contribuer à la trop forte bétonisation de la ville ni être opposée à la préservation des espaces verts. Or, des zones naturelles constituent une réserve foncière régionale au sud-ouest d’Uccle et sont constructibles. Dans le même temps, la Région s’est engagée à protéger la biodiversité sur 25% de son territoire d’ici 2030. Nous voulons privilégier des pistes comme la rénovation de bâtiment, la construction sur des sites déjà minéralisés, l’augmentation du nombre de logements loués via l’Agence immobilière sociale d’Uccle, l’usage de charges d’urbanisme, les projets clé-sur-porte, les outils de gestion publique…  

Il y a peu, un projet a fortement et dignement mobilisé le quartier Calevoet : il s’agit d’un projet de 59 logements impliquant l’abattage de 106 arbres sur le bois de Calevoet. Ces constructions dans une zone à haute valeur biologique dégraderont le maillage vert… en zone de développement du réseau écologique bruxellois. La biodiversité du bois est notamment plus riche parce qu’il est inaccessible au public, des espèces protégées y ont été observées. Dans le cadre de cette procédure, la Commune a remis un avis défavorable tandis qu’urban (l’urbanisme régional) délivrera ou pas le permis. Des solutions respectueuses des enjeux climatiques sont pourtant possibles. Dans le cas du projet Keyenbempt rue du Melkriek, Uccle a soutenu l’alternative crédible, à savoir la construction de logements sociaux sur une partie du Parking Stalle actuellement à l’étude. La commune a ici également un rôle à jouer afin qu’un site alternatif de logements sociaux dignes et sains permettant de maintenir nos espaces verts soit trouvé. Du logement oui mais en prenant en compte les défis liés au dérèglement climatique.

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