La récente rentrée scolaire a été agitée voire parfois violente. Huit écoles à Charleroi et à Liège furent vandalisées ou incendiées. Une manifestation dans les rues de la capitale a rassemblé 1500 participant.e.s.  Parmi eux, des activistes, issus de milieux identitaires, complotistes ou religieux radicaux qui ont colporté des informations erronées, provoqué un vent de panique et voulu empêcher l’introduction d’animations obligatoires appelées EVRAS, au sein de tous les établissements scolaires. Face à cela, lors du dernier conseil communal, notre conseillère Aleksandra Kokaj a interpellé au sujet des animations EVRAS au sein de nos écoles communales.

C’est depuis 1973 que le législateur a souhaité inscrire, dans nos écoles, une réelle information pour les adultes en devenir. Ces séances informatives ont évolué au fil du temps. Les cours d’Education à la Vie Relationnelle Affective visent à éduquer à la vie amoureuse et sexuelle, dans ses diverses dimensions, sur le plan du développement relationnel et l’épanouissement personnel, leur organisation dépendant des responsables de chaque école. Malheureusement, certaines ne les organisent pas, pour des raisons pratiques ou idéologiques. Aussi, le Parlement de la Fédération Wallonie-Bxl, par décret, a voté comme seule obligation 4 heures de cours durant la scolarité : 2 en 6e primaire et 2 en 4e secondaire… vraiment le minimum ! Si on consulte le guide de 300 pages, réalisé par 150 expert.e.s, à l’unique attention des animateur.trice.s de ces cours, RIEN de choquant. Tous les points concernent des questions que les enfants se posent, des questions face auxquelles beaucoup de parents se sentent démunis ou n’osent aborder.

Ces dispositions reconnaissent que les jeunes se posent des questions sur la /leur sexualité. Progressivement, dans le respect des familles, dès l’enseignement maternel, des animations sensibilisent et répondent à toutes les questions et inquiétudes formulées par les enfants.

Les objectifs de ces animations visent à rassurer, permettre aux enfants de construire, parallèlement à leur développement psychoaffectif, des compétences leur permettant de poser des choix responsables. De prévenir la violence entre partenaire, les incestes. De promouvoir le libre-choix, le respect, la responsabilité et l’égalité dans les relations affectives. De prévenir les grossesses non désirées. De responsabiliser. De réduire les infections sexuellement transmissibles et enfin de déconstruire les stéréotypes sexistes et homophobes, transphobes… De préciser que le porno n’est pas la réalité ! L’école est la cheville ouvrière de la démocratie; sans elle on ne peut pas faire société. S’y attaquer, c’est attaquer les fondements de nos démocraties, c’est attaquer et pervertir l’avenir … c’est s’en prendre à nos enfants. Comment ne pas réagir en voyant les écoles calcinées par quelques terroristes et les visages défaits des enfants et des équipes éducatives ?

Tous les questionnements sont légitimes, les inquiétudes doivent être déposées et reçues. Mais pas par le biais de fakenews, de la manipulation, la violence, l’intolérance.

N’hésitez pas à nous revenir, notamment via notre site https://uccle.ecolo.be/.

Vos conseiller·ère·s communaux et du CPAS : Aleksandra Kokaj, Cécile Egrix, Fathiya Alami, Blaise Godefroid, Björn Becker, Jean-Pierre Collin, Yannick Franchimont, Mathias Junqué et Pierrot Desmet.  Florine De Brouwer, Béatrice Charlier, Fouziya Mekkaoui et Jérôme Thomas