Le 25 novembre est la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, l’occasion pour Uccle de rappeler sa solidarité envers elles, en Belgique et dans le monde. Si cette problématique a été visibilisée pendant les confinements (et un partenariat avec l’AISU a permis de libérer des logements d’urgence), sa résonnance cette année est particulière. Le #metoopolitique est relancé par Sihame Haddioui, échevine à Schaerbeek, qui a porté plainte contre Michel De Herde, ce dernier ayant été inculpé d’atteinte à l’intégrité sexuelle. Masha Amini est décédée le 16 septembre en Iran parce qu’une mèche de cheveu dépassait de son voile. Citons encore le #balancetonbar…

Pourquoi une journée dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes ? Voici quelques chiffres :

–          22% des femmes ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un (ex)partenaire depuis leurs 15 ans (Europe) ;

–          97% des auteurs de viol sont des hommes (IWEPS, 2016, Wallonie) ;

–          87% des victimes de violences conjugales sont des femmes (La Libre, 2022, France) ;

–          Il y a eu 469 dépôts de plainte pour viol conjugal en 2020 en Belgique ;

–          91% des filles et 28 % des garçons interrogé·e·s ont déjà subi un harcèlement de rue (Plan international).

Uccle réalise dès lors plusieurs actions symboliques. Porter le ruban blanc, participer à la campagne « Oranger le monde » de l’ONU en illuminant la Maison communale en orange, ces actions sont poursuivies. En novembre 2019, en collaboration avec SOS Viol, le CPVS et Soroptimist international, l’exposition « Que portais-tu ce jour-là ? » s’est invitée à la Maison des Arts, son but étant de démystifier la croyance selon laquelle la tenue est une cause de viol.

Depuis l’année passée, les conseiller·ère·s communaux ainsi que les agent·e·s communaux se sont pris en photo pour dire « STOP aux violences faites aux femmes et aux filles ». Les drapeaux communaux ont été mis en berne. Le CPAS et la Police ont été invités à en faire de même. Une bâche de sensibilisation a été installée devant le Centre administratif rue de Stalle et à la Maison communale (place Jean Vander Elst).

A l’occasion du 25 novembre, il est essentiel de rappeler les aides et urgences existantes et diffuser les outils de prévention créées par le service de l’égalité des chances et des genres. Certains outils étant faits pour aider directement les victimes, il vaut mieux ne pas communiquer davantage à leur sujet. Les coordonnées des structures existantes pour trouver de l’aide sont disponibles sur le site de la commune.

Enfin, le Conseil communal du 24 novembre 2022 a approuvé l’adhésion au réseau CEASE, réseau d’organisations employeuses engagées dans la lutte contre les violences conjugales et en signer la charte. En effet, la commune a un rôle essentiel envers son personnel, l’emploi étant essentiel pour rompre le cycle de la violence, gagner en indépendance et se reconstruire.