Juin 2022 : Repenser nos espaces publics plus verts et plus frais
Au vu de l’importance du dérèglement climatique et de ses conséquences, un consensus international et scientifique souligne la nécessité de repenser la gestion de nos espaces publics. Pour tenter d’y répondre à l’échelle locale, nos échevin.e.s écologistes ont voulu repenser l’aménagement et la gestion des espaces verts. Si jusqu’à présent, ils étaient avant tout considérés sous l’angle récréatif ou décoratif, leur conception et gestion doivent viser un soutien à la biodiversité, la dépollution de l’air, des eaux et du sol tout en améliorant notre cadre de vie. Mais s’intéresser aux espaces verts ne peut se limiter aux parcs et squares ! En ça, nous avons aussi voulu réfléchir et agir sur nos voiries qui ont d’abord été pensées pour la fluidité et le confort des automobiles… avec en corollaire une utilisation potentiellement dangereuse ! D’autre part, il faut poursuivre le travail entamé en matière de gestion des eaux, ruisseaux et pluies, pour compenser des décennies de minéralisation qui canalisaient pour dompter cet « or bleu ». Ces politiques du passé sont aujourd’hui totalement obsolètes et ne peuvent plus s’appliquer. Nous n’avons plus le choix, il nous faut agir !
Voici quelques exemples réalisées ou bientôt concrétisées :
* Deux « mers d’asphalte », (ces carrefours bitumés, totalement imperméables) ont déjà disparu aux avenues Dupuich et Ryckmans et bientôt une 3e au carrefour particulièrement problématique Gazelle Engeland. La volonté est de déminéraliser, verduriser et gérer les eaux pluviales (toujours plus intenses) pour réduire les inondations et repenser la vitesse trop souvent dangereuse pour les utilisateur-trice-s de ces voiries. Et nous pourrions, pourquoi pas, comme aux Pays-Bas, rénover des chaussées en plastique recyclé (par exemple issus des déchets océaniques) plutôt que de les incinérer et réduire nos consommations d’hydrocarbures, à plus d’un titre fort problématiques !
*L’importance du « maillage vert » nous a amené à intensifier la plantation de centaines d’arbres en privilégiant les essences indigènes, mellifères, non stériles et même comestibles, tout en associant les riverain-e-s à ces approches novatrices. Cette gestion s’avère très performante de par les multiples fonctions des arbres comme régulateur thermique, purificateur atmosphérique et maillon de la biodiversité !
*Plutôt qu’enfuir l’eau propre via l’égouttage, nous tentons de créer des milieux humides (historiquement fort présents à Uccle) favorables à la biodiversité tout en évitant de devoir assainir les eaux pluviales au sein des stations d’épuration…ce qui coûte particulièrement cher à la collectivité !
Voici des stratégies de lutte contre les ilots de chaleur puisqu’il fait moins chaud au sein des bois, des forêts ou des campagnes qu’au sein des villes !
Des récentes études ont mis en évidence le rôle fondamental des sols. Ils sont les plus grands réservoirs de carbone et donc participent à la lutte contre le changement climatique. Bien plus que la végétation terrestre et l’atmosphère, leur importance est fondamentale dans le captage du CO². Cet article vous a inspirés ? N’hésitez pas à nous revenir !
Vos conseiller·ère·s communaux : Aleksandra Kokaj, Cécile Egrix, Caroline Van Neste, Fathiya Alami, Blaise Godefroid, Björn Becker, Jean-Pierre Collin, Yannick Franchimont et Pierrot Desmet.