Mai 2021 : Vers une ville région apaisée
Il y a un an, une crise sanitaire déstabilisait toutes nos habitudes, tous nos projets, tous nos rêves. L’économie s’en retrouvait à l’arrêt et nos certitudes disparaissaient progressivement. Jour après jour, nous nous interrogions et découvrions aussi les dysfonctionnements de notre modèle économique. Les habitant.es de nos villes, obligatoirement habitué.es aux embouteillages, aux pollutions sonores et olfactives ont redécouvert un air redevenu respirable, un calme oublié et une quiétude. Tous les Bruxellois.es, dans tous les quartiers retrouvaient le droit à une vie apaisée de par la diminution importante de l’usage de la voiture! Depuis environ 20 ans, plusieurs mesures ont été progressivement prises pour rendre son usage moins attractif (stationnement payant, suppression des « autoroutes urbaines », limitation des véhicules polluants, piétonisation de certains axes,…) tout en incitant à l’utilisation des transports en commun ou de la « petite reine ». Il a malheureusement fallu constater que ces nombreuses mesures n’atteignaient pas leur but comme pour le transport en commun trop souvent englué dans les embouteillages. Si le plan régional en 2010 prévoyait de réduire de 20% la pression automobile (et pas supprimer !), ce score n’était que de -2% en 2018 et pourtant l’air pollué tue. Environ 20 % des décès liés au covid sont attribuables à la mauvaise qualité de l’air en Europe c’est-à-dire 9380 décès prématurés en Belgique par an.
Les autorités régionales et communales, et donc à Uccle, ont progressivement adopté des dispositions régulant le trafic pour maintenir ce droit légitime à un environnement sain. Ainsi, la vitesse a été limitée à 30km/h sur la très large majorité des voiries pour augmenter la sécurité des usagers dits faibles et réduire le bruit. Si certains s’en sont offusqués, personne n’a proclamé que cette limitation ne devait pas s’appliquer dans son quartier ! A titre informatif, en 2018, les dépenses directes et indirectes liées à la pollution de l’air ont coûté 6 milliards d’€ aux Bruxellois.
A l’instar d’autres villes dans le monde (Londres, Oslo, Stockholm, Dublin, Milan,…) le projet de péage urbain est aujourd’hui proposé. Il tente de résoudre les 3 grandes problématiques de la mobilité (financement, congestion et pollution), rendre nos communes plus attrayantes et répondre à la réduction du réchauffement climatique. Aux nombreuses voix qui se sont élevées afin de s’y opposer en avançant des arguments de compétitivité économique ou de justice sociale, nous pointons quant à nous d’autres arguments objectifs : 50% de Bruxellois n’ont pas de voiture, le péage urbain amènera une réelle économie pour les automobilistes bruxellois, le droit à une vie plus saine, la nécessaire performance des transports publics, la disparition constante des entreprises fuyant notre région depuis plus de 20 ans à cause des embouteillages sans cesse croissant. Actuellement, ce projet n’est que bruxellois même si les autres régions y pensent ou hésitent à l’appliquer. Gageons que d’ici 10 ans toutes les villes belges l’adopteront.
Même en ces temps du « en ligne », vos avis, questions et réactions nous inspirent. N’hésitez pas à nous les partager via notre compte FB ou notre site https://uccle2024.ecolo.me/
Vos conseiller.es communaux : Aleksandra Kokaj, Laurence Vandeputte, Valérie Gillès de Pelichy, Cécile Egrix, Caroline Van Neste, Blaise Godefroid, Björn Becker, Jean-Pierre Colin et Pierrot Desmet.