Conseil communal 10/9/2020

📍 En ce début de conseil, nous avons eu l’occasion d’entendre les inquiétudes exposées par les habitants du quartier Coghen-Doyenné concernant un projet immobilier et ses impacts tant environnementaux que patrimoniaux. A cela l’échevine Maëlle De Brouwer répond que la mobilisation des citoyens est accueillie favorablement et que leurs apports lors de la Commission de concertation de ce jour sont d’une réelle plus-value. L’avis complet de la CC sera publié sur le site de la Commune mardi prochain.

📍  En matière de mobilité, Thibaud Wyngaard informe de la conclusion d’une convention entre Uccle et la Région de Bruxelles-Capitale relative à la mise à disposition d’une subvention dans le cadre du projet « Good Move ». Ce soutien régional a pour objet de contribuer à l’exécution de petits travaux d’infrastructures en vue d’améliorer la sécurité routière sur les voiries communales, notamment aux abords de l’Ecole Plein Air.

📍 Au niveau de l’action sociale, François Lambert nous informe d’une subvention supplémentaire accordée à l’asbl Centre de Secours d’Uccle (ACS) en vue de soutenir leurs activités de solidarité envers les personnes fragilisées, âgées et isolées (courses quotidiennes, aides à domicile). Ce soutien s’inscrit dans la collaboration mise en place dans le contexte de crise sanitaire COVID19.

📍 L’échevin des seniors nous informe ensuite de la ratification d’une convention de collaboration entre la commune et l’asbl Aidants Proches & Aidants Proches Bruxelles. Celle-ci est à l’initiative de la Semaine des Aidants Proches qui prendra place pour la 7e année consécutive sur les territoires de Wallonie et de la Région de Bruxelles-Capitale (cette année du 28 septembre au 4 octobre 2020). Une session d’information est prévue à destination des aidants proches le samedi 3 octobre à la Maison des Seniors (sur inscription).

📍 Nous avons renouvelé l’adhésion de la commune d’Uccle à la « Charte communale de l’Inclusion de la personne en situation de handicap »

📍 A l’occasion d’un débat sur le nouveau test de circulation prévu dans le bois de la cambre nous avons tenu à rappeler certains éléments. Voici notre intervention :

« Nous sommes nombreux, y compris dans notre groupe politique à avoir accueilli avec inquiétude le projet de circulation automobile qui sera à l’essai dans le bois de la Cambre. La fermeture du tronçon Lorraine-Avenue de Boitsfort-Avenue du Brésil-Roosevelt aux voitures accroit le risque d’une situation difficile chaussée de la Hulpe et chaussée de Waterloo pour les automobilistes qui n’est souhaitable pour personne.

Cependant en relativant nos aprioris et en prenant les choses avec pragmatisme, la proposition sur la table sera-t-elle forcément mauvaise ? En effet, comme l’a dit notre avisé Bourgmestre « ne condamnons pas un test avant qu’il ait lieu » ! Certes le scénario testé n’est pas celui qu’Uccle avait demandé.  Il a cependant le mérite d’objectiver le débat par le biais de la mise à l’essai d’un plan de circulation comme le saluait DéFi dans son récent communiqué.

Imaginons, même si certains peuvent en douter, que ce test – puisqu’il s’agit bien d’un test, de seulement 2 mois – soit concluant : que la circulation automobile soit fluide, que le bois soit un espace vert apaisé, que le nombre de cyclistes et piétons ait augmenté, que le bus roule mieux que jamais, etc, la situation ne sera-t-elle pas meilleure que celle que nous demandions dans notre motion de juin ?

Vu l’urgence climatique actée dans notre motion « Urgence climatique et environnementale », ne devons-nous pas faire preuve d’ambition quitte à faire un pas en arrière plus tard plutôt que de continuer dans la politique des petits pas ? A ce propos, notre premier échevin m’a rapporté que la ville s’est engagée à tester un autre scénario si celui devait ne pas fonctionner et qu’une première évaluation approfondie est prévue dès la mi-octobre. J’ai également appris que les services communaux ont placé des appareils afin d’effectuer les comptages nécessaires à cette évaluation.

Si la situation n’est au terme de ce test pas aussi catastrophique que certains le prophétisent, est-ce que ça ne vaut pas la peine de la tenter eu égard aux avantages potentiels qu’elle peut offrir (bus 41 en site propre dans les deux sens, sécurisation des usagers faibles et cheminements piétons, espace naturel apaisé, etc) ? A l’inverse si la situation s’avère catastrophique, il conviendra évidemment de corriger le tir et je suis convaincu que les différentes autorités publiques autour de la table en sont conscientes.

Il n’y a rien d’utopique à affirmer qu’une offre étayée en cheminements cyclables et piétons agréables et sécurisés accélère le transfert modal vers une mobilité plus douce. Si ce constat est attesté scientifiquement, nous l’observons aujourd’hui plus que jamais avec l’augmentation impressionnante du nombre de cyclistes à Bruxelles. Y compris à Uccle où les récents et nombreux aménagements cyclables rendent la pratique du vélo plus aisée voir simplement possible dans certain cas.

Il n’y a rien d’utopique non plus à affirmer que la réduction du nombre de bandes de circulation a le potentiel de réduire à terme le trafic aux heures de pointe et le fluidifie donc et ainsi diminue le temps de combustion de carburant améliorant au final la qualité de l’air. En effet, la situation difficile des premiers jours vécue ou perçue amène les usagers à repenser leur habitude en télétravaillant, en changeant de mode de déplacement ou en décalant leurs heures de trajet vers leurs lieux de travail. Evidemment, tout le monde ne va pas se mettre au vélo, à télétravailler, ou à adapter ses horaires, mais il suffit qu’un certain nombre d’usagers modifient leurs habitudes pour avoir un partage de la voirie beaucoup plus équilibré, un espace public plus qualitatif et une meilleure fluidité du trafic automobile. Ce doit être nos objectifs à tous ici.

Ces processus sont cependant des processus lents qui nécessitent d’être évalué sur le temps long. Ce n’est pas en constatant les embouteillages du lendemain de la mise en place d’un test qu’on pourra le condamner, mais bien en observant dans quelle proportion les automobilistes impactés changent leurs habitudes après quelques semaines ou quelques mois. Ceci étant dit, le chaos annoncé de la rentrée n’a pas, à l’échelle régionale – je ne me focalise pas ici des rues adjacentes au Bois – réellement été observé au contraire, il a été relevé une diminution de 10% des embouteillages par rapport à l’année passée et une augmentation de 75% des cyclistes. Un cycliste en plus, c’est parfois une voiture en moins. Si au terme de la période de test il s’avérait que la situation est problématique, nous aurons alors tout loisir de revoir les ambitions à la baisse. Personne ne souhaite qu’Uccle soit à l’arrêt.

La crise actuelle est une opportunité en or pour tester de nouvelles solutions. En effet, les citoyen.ne.s ayant peu bougé.e.s ces derniers mois, la reprise du travail est un moment charnière où l’on peut plus facilement modifier nos habitudes. Un peu comme les bonnes résolutions de début d’année. Attendre que tout le monde ait retrouvé ses routines quotidiennes aurait rendu plus compliqué encore leur transfert modal. De plus, de nombreuses entreprises annoncent d’ores et déjà ou envisagent d’élargir les possibilités de télétravail.»

Nous avons terminé notre intervention en nous inquiétant des futurs aménagements cyclables, particulièrement celui de l’ICR Churchill-ULB au niveau du dangereux carrefour entre l’avenue de la lisière et l’avenue de Diane vers le chemin du Crochet. Dans un premier temps, les feux de signalisation devraient permettre de sécuriser la traversée des cyclistes. Dans un second temps des aménagements plus conséquents seront prévus.

Conseil communal 1/10/2020

📍 Moment phare de ce conseil, la démission de notre bien-aimé Serge Minet de son mandat de conseiller communal Ecolo. Les hommages qui lui furent rendus, furent émouvants autant qu’unanimes. En effet, par ses interventions sages et pointues, Serge avait su gagner l’estime et la reconnaissance de toutes et tous. Bon vent, Serge, porte toi bien !

📍 Corollaire de cette démission, Bjorn Becker rejoint les rangs de nos conseillers. Après avoir travaillé pour le parlement européen, cet allemand d’origine s’est installé à Uccle pour y vivre et y devenir – pour notre plus grand plaisir à toutes et à tous – chocolatier avec sa compagne. Bienvenue Bjorn !

📍 Le conseil a ensuite commencé par une intervention citoyenne relative au quartier de la Bascule, celui-ci souffre d’un espace public de qualité discutable. Ce quartier très particulier de notre commune comporte de nombreuses facettes : multiculturel, socio-économiquement très mixte, nœud modal, commerçant, culturel, densément peuplé, … mérite toute notre attention. Malgré tout, ce quartier bénéficie d’un réel vivier associatif et de nombreux.ses habitant.e.s avides de l’améliorer à l’image de l’initiative « fais une fleur à ton quartier » qui a permis de fleurir considérablement les rues  autour de la chaussée de Waterloo. La commune veillera à ce que des améliorations soient apportées par la Région en concertation avec les citoyen.ne.s les différentes associations notamment en termes de mobilier urbain.

📍 Les statuts de l’intercommunale d’inhumation ont été avalisés par le conseil. Fondée fin 1999, cette intercommunale a pour mission d’accueillir des inhumations de confessions différentes. Elle gère donc un cimetière organisé en différentes parcelles, chacune étant réservée à une confession ou orientation philosophique. Cette diversité appelle aussi à une pratique différenciée de l’accueil de chaque défunt et de sa famille, tant dans la préparation du lieu d’inhumation que dans l’organisation du dispositif cérémonial : une des missions de l’intercommunale.

📍 Le débat fut ensuite animé sur les dérogations à la règle régionale du 30km/h. En effet, d’aucuns jugent que trop peu de voiries sont maintenues à 50 km/h. Il fut dès lors utile de rappeler que le 30 km/h permet de sauver des vies (un piéton à 80% de chances de survivre en cas d’accident contre 20% de chances s’il est percuté à 50 km/h), apaiser les rues, augmenter le champ de vision des automobilistes, fluidifier le trafic, sécuriser la circulation des usagers faibles, … Face à ces arguments nous avons été confrontés aux arguments discutables devenus communs dans ce débat :

  • le 30 pollue plus que le 50. Faux. Si c’est vrai sur une longue ligne droite (et uniquement parce que les voitures actuelles sont optimisées pour les grandes vitesses), ce n’est jamais le cas en ville où les accélérations/décélérations successives sont monnaie courante.
  • La liberté de chacun.e (entendez des automobilistes) est mise à mal. Faux. Un trafic fluide permet des déplacements plus aisés. Sans compter de l’espace rendu aux piéton.ne.s et cyclistes.

Pour rappel, 2 ans après notre motion rejetée « Uccle zone 30 », c’est maintenant seulement 19 axes, dont certains sur de petits tronçons, sur près de 370 voiries à Uccle qui resteront à 50. Passeront notamment à 30 km/h dès janvier, les voiries suivantes : la rue Vanderkindere, l’avenue Coghen, la chaussée de Saint-Job, l’avenue des Statuaires, l’avenue Latérale, l’avenue du Prince de Ligne, l’avenue de la Gazelle, la rue du Ham, la chaussée d’Alsemberg, le Dieweg,…

📍 Près d’un million d’euros vont être engagés pour des aménagements ponctuels pour cyclistes sur notre commune. Cela concerne des travaux d’infrastructure et de marquage au sol. 400.000 euros ont également été réservés à la création d’une zone résidentielle conviviale chaussée de Saint Job à hauteur de la plaine du bourdon.

📍 L’adoption d’une convention liant l’Agence Immobilière Sociale Uccloise (AISU) et la Commune ainsi qu’une question de l’opposition sur le sujet fut l’occasion pour le président de l’agence, Blaise Godefroid (Ecolo), de rappeler l’importance que revêt pour nous cette association. Notons que sous l’impulsion de la nouvelle majorité les instances décisionnelles de l’AISU ont été ouvertes structurellement à l’opposition ainsi qu’à la société civile.

📍 La commune va collaborer au « projet Carbone » avec notamment d’autres communes bruxelloises et l’ULB. Celui-ci entend expérimenter des techniques de recircularisation de tous les flux de déchets verts (feuilles, pelouses, branchages, gros bois) afin de reprendre en main la collecte et le traitement des déchets verts. L’objectif est de réduire notre empreinte environnementale en valorisant ces ressources en puissance que sont les déchets tout en économisant le coût de leur traitement. Un exemple simple mais efficace est la transformation en mobilier urbain du bois mort. Soulignons également la collaboration avec l’échevinat de l’enseignement et l’association de l’ICPP afin de créer une nouvelle filière pédagogique.

📍 Le Conseil a marqué son accord pour le lancement de l’appel à projet « aide à la création » pour un montant total de 10.000 € en 2020 qui sera réparti entre 10 lauréats. Cet appel à projet s’inscrit dans le cadre du Plan de soutien au secteur culturel et vise à soutenir les artistes professionnels ucclois qui ont souffert de la crise sanitaire.

📍 Le bois de la Cambre a à nouveau été au centre des débats à l’occasion de la proposition d’une majorité du collège d’introduire un recours en justice face au plan de mobilité décidé par la ville de Bruxelles. Nous n’avons pas voté en faveur de ce recours. Pour plus d’information, notre position à fait l’objet d’un article complet sur notre site.

📌 L’ensemble des points discutés est disponible sur http://www.uccle.be/les-elus/conseil