NO2 Pollution 2019
Le weekend du 16 et 17 février, le comité locale d’Uccle est venue aider à installer des tubes de mesure du NO2 sur les façades ou aux fenêtres de 15 citoyens de la commune. Les tubes resteront en place tout un mois et permettront de faire une cartographie de la qualité de l’air dans notre commune et dans toute la région Bruxelloise. Les résultats seront connus en avril.
Chaque année, on estime que 632 Bruxellois meurent prématurément de complications liées à la pollution de l’air. En effet, comme chacun sait, la pollution de l’air peut conduire à des maladies cardio-vasculaires, à des cancers du poumon et peut aggraver des maladies telles que l’asthme.
On peut ainsi comprendre qu’il y a matière à travailler pour diminuer cette pollution. Pourtant, nous ne disposons que de peu d’informations au sujet de la qualité de l’air puisque la Région bruxelloise ne compte que 9 stations de mesures officielles.
Pour la deuxième année consécutive, l’action « NO2POLLUTION ! », co-organisée par la régionale bruxelloise d’Ecolo et son équivalent chez Groen, a ainsi pour objectif de participer à ce travail de collecte d’information à l’échelle de la région. Pour plus d’information quand aux modalités techniques de cette action, nous vous proposons de vous diriger vers l’article de la régionale.
Ici, sur la carte, on peut voir les 15 points (en vert) sélectionnés pour cette édition et les 5 points (en orange qui avaient été sélectionnés l’année précédente). Ceux si furent choisis car ils sont sujets à un trafic important et/ou se situent à proximité de points sensibles comme des écoles, des crèches, des hôpitaux, etc. Nous souhaitons remercier les nombreuses personnes qui se sont portées volontaires pour cette action.
Pour aller plus loin
Vous trouverez ci-dessous une série de propositions concrètes pour améliorer la qualité de l’air que vous pouvez trouver sur le site de la régionale.
1. Bannir le diesel et renforcer la Zone de Basse Emission : LEZ “+”
Il est établi que 67 % des émissions de NO2 (dioxyde d’azote) nocives proviennent du transport routier, dont 96 % des voitures diesel*. Le Dieselgate a par ailleurs révélé que même les modèles les plus récents émettent 5 à 10 fois plus de particules ultrafines que le seuil légal.En conséquence, nous estimons indispensable d’arrêter un échéancier clair visant à bannir tous les véhicules roulant au diesel à l’horizon 2025 en Région bruxelloise et de prévoir les mesures incitatives et d’accompagnement, notamment sociales et fiscales, nécessaires pour atteindre cet objectif. Le dispositif et le planning de mise en œuvre de la Zone de Basse Emission bruxelloise (LEZ) devront également être adaptés.
En outre, si la zone de basses émissions (LEZ) bruxelloise entrée récemment en vigueur est sans conteste un premier pas important dans la bonne direction, elle doit être renforcée notamment avec un dispositif de tarification zonale, à défaut son effet se limitera à subsituer à des véhicules très polluants des véhicules qui le sont moins, sans rien résoudre de la congestion automobile et de la dégradation de l’air qu’elle engendre.
Une telle LEZ + devra aussi s’attaquer à l’autre source majeure de pollution de l’air à savoir le chauffage des bâtiments.
*Commission européenne, mise en demeure de la Belgique , avril 2016
2. Good Move…Good health?
Le plan régional de mobilité “Good Move” est actuellement toujours dans les limbes. Il est annoncé pour 2019… Contrairement à ce que les travaux préparatoires laissent présager, nous demandons que le plan régional de mobilité ne propose pas seulement une nouvelle gestion de flux automobile mais qu’il se donne comme ambition de réduire drastiquement la pression automobile et d’offrir des alternatives efficaces, crédibles et de court terme à la voiture.
3. Plus de vert
Arbres et arbustes sont des pièges à particules et des rafraichisseurs naturels. En ville, les arbres et les arbustes capturent les particules fines et la pollution de l’air, dont ils peuvent réduire la concentration de 60 %. Plus les arbres et arbustes sont proches de la source de pollution, plus leur capacité de purification est élevée. Ecolo et Groen demandent la création d’une ligne budgétaire spécifique « Arbres pour un air pur » doté de 200.000 à 500.000 euros par an, destinée à la plantation ciblée d’arbres pour lutter contre la pollution de l’air.
4. Citizen science
L’enthousiasme des Bruxellois à participer à notre campagne de mesure est frappant. Les citoyens sont préoccupés par la thématique de la pollution de l’air et souhaitent être des acteurs dans ce dossier. Le Gouvernement bruxellois devrait associer ces citoyens et organiser sur base structurelle un réseau de mesure NO2 Pollution
D’une façon plus générale, les points de mesure doivent être multipliés afin d’obtenir une vision plus correcte de la problématique et d’offrir un réel outil de pilotage politique en matière de pollution de l’air, dans nos quartiers comme aux points noirs identifiés.